Au début de la partie, vous ne connaissez rien à la magie. Au cours de la partie, vous allez gérer vos Materia pour apprendre à maîtriser 7 pouvoirs et nourrir votre familier. Agir rapidement pour combiner vos pouvoirs, ou patienter pour les lancer à pleine puissance, tel sera votre dilemme de chaque instant. Dans la lignée de Splendor, SpellBook est un "jeu à moteur" qui montera en puissance tout au long de la partie!
SpellBook est un jeu édité par Space Cowboys, l'éditeur que l'on connaît aussi pour Splendor (entre autres, car il est aussi l'éditeur de la gamme Unlock, excusez du peu). Et si je m'aventure dans cette référence, c'est pour un point commun entre les deux jeux: l'"engine building".
L'"engine building", c'est le terme ludique anglais utilisé pour désigner un jeu de construction de moteur. C'est un style de jeu très jouissif, car l'idée est de démarrer la partie avec quelques actions simples et, au cours de la partie, acquérir des possibilités d'actions amplifiées et qui se combinent entre elles.
SpellBook est exactement ce genre de jeu. Au début de la partie, 7 cartes de pouvoirs sont installées devant vous. Le hic, c'est que vous ne les maîtrisez pas encore, et vous ne pouvez donc pas encore les invoquer. Les pouvoirs, il y en a plein de différents dans la boîte, et ils sont gradués en niveau de difficulté de 1 à 3. Vous pouvez découvrir le jeu avec un ensemble de pouvoirs au niveau 1, et ensuite varier les combinaisons pour rendre le jeu de plus en plus riche.
Le tour de jeu consiste à faire une action "du matin", une action "du midi", et une action "du soir". L'aide de jeu vous rappelle les actions par défaut, que vous pouvez faire quand vous ne disposez d'aucun pouvoir. Elles consistent en gros à récolter des Materia, à nourrir votre familier de Materia, et dépenser des Materia pour apprendre un pouvoir.
Dès que vous commencez à maîtriser des pouvoirs, vous pouvez les invoquer à la place des actions par défaut. Ils permettront d'accélérer votre rythme de collection, de stockage et d'apprentissage. Et l'idée du jeu consiste donc à trouver le bon rythme de montée en puissance.
La belle astuce, c'est que chaque pouvoir peut s'apprendre à 3 niveaux de puissance. Evidemment, plus le niveau est haut, plus il est "cher" à apprendre (en Materia). Et le point le plus important, c'est que le pouvoir ne peut s'apprendre qu'une seule fois et ne peut pas s'améliorer. De là, vous devez donc décider si vous vous ruez sur la quantité de pouvoirs à faible puissance, ou si vous modérez vos ardeurs pour apprendre quelques pouvoirs à pleine puissance.
La partie prend fin dès lorsqu'un joueur a soit appris ses 7 pouvoirs, soit entièrement nourri son familier. On compte alors les points de victoire (en fonction des pouvoirs acquis et du niveau de nourriture du familier) et celui ou celle qui en a le plus gagne la partie!
SpellBook a une règle très simple (action du matin, du midi, du soir). Lorsqu'on le joue avec des pouvoirs de niveau 1, le jeu est très accessible, autant qu'un Splendor par exemple. Une fois le premier niveau maîtrisé, libre à vous de monter en puissance et découvrir d'autres sorts de plus haut niveau. Le jeu devient plus complexe, mais aussi plus riche.
Ajoutons aussi la remarquable édition du jeu. Les illustrations sont magnifiques, et le matériel, en particulier les Materia, très agréables à manipuler.
Les raisons d'aimer
Un "engine building" jouissif,
Un grand renouvellement avec la variété des pouvoirs proposés dans la boîte,
Un jeu évolutif, de très accessible à la Splendor à très initié, grâce au niveau des pouvoirs que l'on choisit au début de la partie
Des illustrations magnifiques
Une édition de grande qualité
On pourra reprocher
Une interaction légère: nous sommes surtout dans un jeu de course et d'optimisation
Vous allez prendre des ressources (Materia), que vous allez stocker et utiliser pour permettre d’apprendre des sorts qui vont vous permettre de piocher plus de ressources, d’apprendre des sorts plus vite, bref d’amplifier les possibilités de jeu.
L’objectif est d’apprendre les 7 sorts que vous avez devant vous ou de nourrir au maximum votre familier. Attention, ce n’est pas parce que vous initiez la fin de partie que vous allez gagner, car tout se décidera aux points de victoire octroyés de par le nombre de sorts appris et leur niveau, ainsi que les points du familier nourri.
Graphiquement, c’est très joli et très réussi. Au niveau thématique, comme dans la plupart des engine building, je n’ai pas trop prêté attention aux noms des sorts, car ce sont les effets qui sont utilisés (je ne dis pas que j’utilise mon sort « Sacrifice », je dis que je défausse mon rond pour prendre 4 jetons). Les sorts sont divisés en 3 niveaux de difficulté et même au niveau 1, il y a des choses intéressantes à faire (en effet, il est conseillé de faire une première partie avec des sorts de premier niveau pour bien appréhender le jeu). Après, vous pouvez mixer les sorts comme bon vous semble, ce qui vous donne donc 2187 combinaisons possibles.
Les tours sont rapides, il y a 3 actions à faire, une le matin, une le midi et une le soir, et on n’attend pas trop entre les tours.
Attention, il n’y a aucune interaction entre les joueurs, chacun joue dans son coin.
Les jetons Materia en acrylique sont de toute beauté et sont très agréables à manipuler et globalement, le matériel est de très bonne qualité.
Les règles s’expliquent rapidement, et tout ce qu’il y à savoir est écrit sur les cartes.
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