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16/10/2010: Reportage de la 74ème soirée Jeux de NIM - Spéciale "Troyes"

Jamaica, le chef d'oeuvre de l'éditeur Gameworks, tant pour le plaisir du jeu que pour tous les détails de finition graphique et matérielle.

Cartecassonne joue de la familiarité avec le jeu Carcassonne, mais est totalement différent d'un point de vue ludique. Ici, les joueurs posent des cartes, rangées par séries, et peuvent réclamer une et une seule série par manche. Le but est de réaliser des combinaisons de cartes qui rapportent un maximum de points de victoire.

Le truc, c'est de savoir attendre le juste moment pour que les séries soient assez grandes, mais pas trop car autrement elles seront réclamées par les adversaires.

Excape, petit jeu de parcours et de prise de risque signé Reiner Knizia, super simple et très amusant.

Le jeu phare de la soirée, c'est "Troyes", un jeu signé Sébastien Dujardin, Xavier Georges et Alain Orban, proposé par le tout nouvel éditeur Pearl Games.

Dans Troyes, les joueurs recrutent et dirigent des personnages dans 3 secteurs d'activité: le militaire, le religieux et le civil. Le but du jeu est de contribuer au développement de la cité selon différents axes (la défense de la cité, la construction de la cathédrale et le développement commercial) pour gagner un maximum de points de victoire.

La grande originalité de Troyes, c'est le pilotage des actions qui se fait à l'aide de dés.

Dans un premier temps, les joueurs posent leurs habitants sur les 3 secteurs d'influence du jeu (militaire, religieux, civil). Au cours de la partie, les joueurs peuvent modifier cette répartition en éjectant des habitants adverses des emplacements disponibles (au prix d'une action qui a un coût, bien entendu).

Ensuite, sur base de la position des habitants, les joueurs lancent les dés qui déterminent la force de travail disponible. Bien que l'on puisse trouver le principe aléatoire, le jeu offre plein d'options pour influencer ce choix: relancer les dés, retourner une série de dés, acheter des dés aux adversaires.

A l'aide de ces forces vives, les joueurs devront lutter contre les assauts militaires et autres événements qui accablent la ville, mais ils pourront aussi obtenir la faveur des hommes de métiers de la ville pour développer leur puissance, leur influence et leur richesse sur les 3 axes du jeu.

Les événements et les hommes de métiers apparaissent progressivement au cours de la partie, ce qui fait que les joueurs doivent adapter leur stratégie aux opportunités qui se présentent.



Point de vue complexité et niveau de réflexion, le jeu se compare à un jeu comme Caylus.

Outre l'intérêt ludique, le point fort de Troyes est son esthétique. Elle se veut résolument originale plutôt que consensuelle. Le style naïf est choisi volontairement pour inspirer l'atmosphère moyen-âgeuse du jeu. Point de vue plateau de jeu et cartes du jeu (les activités et les personnages), c'est une totale réussite. Ce travail est signé Alexandre Roche, bien connu dans le monde ludique (par exemple: Carson City, Jaipur, Nefertiti).