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22/10/2009: Essen 2009: la fête des jeux de société

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Hazgaard

Hazgaard Editions est un jeune éditeur dont j'ai eu le plaisir de parler récemment avec la sortie de l'excellent jeu kangourou Pocket rockets. Ils étaient sur le salon avec une jolie nouveauté: Nostra City.

Nostra City

Le jeu se présente dans une boîte moyen format, identique à la boîte de Shadow hunters, s'ouvrant comme un livre ou une ancienne boîte de cassette vidéo. Les illustrations sont superbes, comme vous le remarquerez sur les photos ci-dessous.

Nostra City est un jeu de "coopétition". C'est-à-dire que les joueurs doivent à la fois coopérer (pour libérer le parrain) et rivaliser (pour gagner individuellement). C'est un format de jeu rare, parce que je pense qu'il est très difficile à mettre au point. Nostra City est même le premier jeu vraiment convaincant que je découvre dans ce style.

Les joueurs incarnent des membres de "la famille" à New-York, dont le parrain vient d'être inculpé du chef de pratiquement tous les crimes connus de la loi américaine.

En bon disciples du parrain, vous aurez un double objectif au cours de la partie:

  • Sauver le parrain des mains de la justice en corrompant les juges. En effet, le parrain a promis de balancer tout le réseau s'il est inculpé. C'est le point du jeu où vous devrez collaborer avec vos adversaires: vous devrez déposer des billets dans une cagnotte pour acheter la liberté du parrain.
  • Faire tourner le business de la famille, en gérant les rackets et trafics de tous genres dans les quartiers de New-York avec vos caïds. En effet, si le parrain est libéré, il a promis de prendre sa retraite et céder sa place au meilleur gestionnaire de ses lieutenants.

Le jeu est très habilement construit car sa mécanique génère une contradiction entre l'obligation de rivaliser pour gagner la partie individuellement, et l'obligation de coopérer pour sauver le parrain. La coopération est difficile à gérer harmonieusement:

  • Les joueurs doivent partager le fruit de leurs rackets et trafics sans quoi les joueurs lésés piochent des cartes "Vendetta" qui leur permet de se venger dangereusement. Jouer en solo est dangereux, vous vous renforcez mais vous générez des guerres internes qui risquent de mener l'ensemble de la famille - des joueurs - à la perte de la partie.
  • Les joueurs doivent aussi, idéalement, parvenir à se mettre d'accord sur le recrutement de nouveaux caïds, quartiers et cartes spéciales. Sans quoi, de nouveau, certains joueurs seront lésés et se tourneront vers la Vendetta.
  • Et enfin, sauver le parrain oblige à se séparer de précieux billets de banque, qui vous déforcent dans la compétition avec les autres joueurs.

Le paradoxe des objectifs de coopération et compétition est parfaitement mené. Les joueurs jonglent en permanence entre négociation et coups fourrés, et le thème du jeu est ainsi parfaitement construit.

Nostra City est une grande réussite ludique. Un coup de cœur du salon aussi. J'en reparlerai très prochainement.

Le stand Hazgaard, avec un mur joliment illustré de Nostra City.

Nostra City, la couv'

Nostra City en action

Nostra City en action

Nostra City en action

Pocket rockets
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