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22/10/2009: Essen 2009: la fête des jeux de société

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Matagot

L'éditeur Matagot bénéficiait aussi d'une visibilité idéale sur le stand du "village" Asmodee, droit devant les portes d'entrée du salon.

L'éditeur proposait une nouveauté de taille, et même de grande taille:

Cyclades

Cyclades est un jeu de Bruno Cathala et de Ludovic Maublanc. C'est un jeu "gros format" en taille, en pléthore de matériel, en graphisme, et aussi en niveau et profondeur de jeu.

Cyclades combine jeu d'enchères et jeu de placement/conquête. Le plateau représente un ensemble d'îles (vous avez compris lesquelles), et sur le côté, la zone des dieux et créatures mythologiques qui vous aideront à réaliser vos actions de jeu.

Au départ de la partie, chaque joueur contrôle deux îles, avec une modeste armée terrestre et maritime.

L'objectif de victoire est de contrôler deux métropoles. Mais les métropoles n'existent pas encore sur le plateau: ce sont les joueurs qui vont les construire. On peut donc atteindre l'objectif de victoire en construisant les métropoles par développement propre (c'est la manière gentille), ou bien conquérir une métropole adversaire (ça, c'est déjà moins gentil, mais c'est beaucoup plus drôle).

Au cours du jeu, les joueurs vont développer leur "empire" (développement des armées, des flottes, des bâtiments), lancer des assauts navals et terrestres, développer leur culture (recruter des prêtres et philosophes), invoquer le pouvoir de créatures mythologiques, et bien sûr créer des métropoles. Ca, c'est pour la partie la plus apparente du jeu.

Mais le cœur du jeu, c'est que toutes ses actions nécessitent le soutien des dieux: Arès (pour le développement militaire), Poséidon (pour le développement maritime), Zeus (pour le développement religieux), Athéna (pour le développement immobilier) et Apollon. La faveur de ces dieux se gagne aux enchères (pour les connaisseurs: selon le même principe que dans Evo). Le résultat des enchères détermine: les actions que vous pourrez faire (selon le dieu choisi), à quel moment du tour de jeu (selon la position du dieu sur la grille du plateau), et quel sera l'ordre des enchères au prochain tour (selon l'ordre inverse des dieux sur la grille du plateau).

La première partie de Cyclades donne le vertige devant la multitude de ses possibilités. D'un tour de jeu à l'autre, le choix de votre "dieu idéal" variera, mais vous devrez toujours faire la balance entre:

  • Choisir le dieu adéquat selon les actions qu'il permet de réaliser mais aussi pour sa position sur la grille (être en haut de la grille pour devancer un adversaire sur le plateau ou profiter d'une créature mythologique, ou en bas de la grille pour économiser des thunes et profiter d'une meilleure position au tour prochain).
  • Choisir le dieu au prix adéquat (en fonction du bénéfice escompté), mais aussi éviter qu'un adversaire ne gagne un dieu à trop bon compte.

C'est un peu comme un jeu d'échecs. Ce n'est pas en une partie que vous maîtriserez le jeu, mais vous aurez au moins une idée intuitive de sa profondeur et la variété de ses possibilités stratégiques. Bruno Cathala aime à penser que le jeu doit s'apprivoiser, avec patience et passion, pour vraiment s'apprécier. Il n'y a pas de conseil stratégique de la mort qui tue. Mais au contraire une palette de stratégies qui peuvent toutes marcher: développement économique, intellectuel, guerrier, ou religieux sont toutes des options possibles quand elles sont employées à la bonne opportunité.

Ce qui me fait aimer Cyclades (les lecteurs qui me connaissent me reconnaîtront), c'est la force de son interactivité avec les autres joueurs (car c'est un élément crucial de ma passion des jeux de société). En jouant, on a parlé de suspense (la tension des enchères qui sont le moment clé du tour de jeu) et de violence (en toute camaraderie, bien sûr, je parle juste des assauts de flottes maritimes et de troupes terrestres sur le plateau de jeu, qui découlent en général logiquement du résultat des enchères).

Cyclades est un de mes coups de cœur d'Essen 2009, parce qu'il est beau, bon, interactif et riche. Accrochez-vous, les photos suivent!

Dice Town - Les Indiens

Un petit cadeau pour les propriétaires de Dice Town. Merci Matagot :-)

Tigre et Euphrate

Après Art Moderne, Matagot réédite un autre monument de Reiner Knizia. Un bijou que ce jeu, avec ses 2 extensions. Merci Matagot :-)

Cyclades. Découverte dans le confort total: le jeudi à l'ouverture des portes du salon, une table m'attendait avec Mr Bruno Cathala himself pour expliquer les règles du jeu et entamer la partie. Elle n'est pas belle, la vie?

Avec des explications aussi limpides, nous sommes parés à entamer la partie. Légèrement étourdis par les possibilités d'ouverture du jeu, nous nous lançons petit à petit à la découverte des pouvoirs des dieux et créatures mythologiques qui assistent notre développement.

C'est qu'il y en a des possibilités: tactiques d'abord (gérer les enchères, les revenus, les choix des dieux, les créatures mythologiques) et stratégiques ensuite (se concentrer sur un mode de développement, anticiper l'ordre du tour prochain, préparer des flottes pour envahir des îles au tour suivant etc.).

Suite à un petit "hic" logistique, les figurines de Cyclades n'étaient pas prêtes pour le salon. C'est pourquoi vous avons joué avec des petits pions en bois. Mais Matagot m'a montré les prototypes de figurines... waw! C'est du travail d'orfèvre, très détaillé et très varié (chaque armée et chaque flotte est différente), que du bonheur!

Créatures mythologiques de Cyclades

Armées de Cyclades

Flottes de Cyclades

Mais on joue aussi à Dice Town sur le stand Matagot.
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