GameworksGameworks est présent sur le stand d'Asmodee. Impossible de le louper: un mur est entièrement illustré de la couverture de Tikal II (la principale sortie de l'éditeur), des jolies hôtesses exploratrices distribuent des prospectus, et les tables de jeux ne désemplissent pas. Cerise sur le gâteau, Malcolm Braff (l'homme à la longue barbe) et Sébastien Pauchon assurent une bonne partie des explications et du support aux joueurs. Une belle ambiance à ne pas louper. Au programme des jeux présentés: Tikal II (jeu de développement/occupation, stratégique, complexité intermédiaire entre public familial et joueur)Tikal II est la sortie de Gameworks la plus remarquée et la plus entendue. Pourquoi Tikal "II"? Parce que le jeu est présenté comme une continuation thématique de Tikal, des mêmes auteurs Wolfgang Kramer et Michael Kiesling. Tikal vous invitait à explorer la jungle (de la région de Tikal, au Guatemala) et y découvrir temples et trésors. Tikal II est un zoom sur l'histoire de Tikal: les joueurs explorent l'intérieur d'un temple découvert dans la jungle. Ca c'est pour le thème. Point de vue mécanique et complexité, par contre, les jeux sont totalement différents. Tikal est un jeu extrêmement cérébral, avec 10 points d'action à réaliser par tour de jeu, ce qui peut mener à des temps de réflexion très longs. Tikal II, par contre, est beaucoup plus accessible et peut se jouer de façon plus intuitive. Le principe du jeu - Au début de la partie, quelques salles seulement sont accessibles dans le temple. Au cours de la partie, les joueurs découvriront de nouvelles salles, y poseront des marqueurs de fouilles pour gagner des points de victoire, et découvriront aussi des chambres secrètes. Le tour de jeu se déroule en deux temps. Dans un premier temps, le joueur choisit une tuile proposant des actions variées: gagner une clé pour pouvoir traverser les salles, découvrir une nouvelle salle, un sanctuaire, un passage secret, un trésor etc. Une fois la ou les actions réalisées, le joueur déplace son explorateur et pose un marqueur de fouille. La mécanique du jeu tourne admirablement bien. Je reste sur ma faim de ne pas avoir terminé ma partie de découverte sur le salon. Je pense avoir loupé la tension de fin de partie, lorsque les points de victoires commencent à tomber en plus grand nombre. Je pense aussi que nous n'avons pas senti, en une demi-partie, les finesses stratégiques du jeu. Mon admiration pour la beauté du jeu et la fluidité de ses règles ne font qu'augmenter mon envie d'y rejouer au plus vite, et de vous en rapporter des impressions plus détaillées. Je pense que Tikal II est une des grandes sorties du salon. Pour preuve, les tables de jeux n'ont jamais désempli (c'était un sacré challenge d'en attraper une), et l'éditeur était "sold out" de ses premières boîtes vendues sur le salon. Sobek (jeu de cartes, tactique, familial)Le jeu Sobek est arrivé en boutique depuis quelques semaines, mais il est néanmoins une nouveauté importante de Gameworks sur le salon. Le jeu est présenté dans le même format de boîte que Jaipur (une petite boîte rectangulaire, essentiellement remplie de cartes), et propose le même type de jeu fluide. Sobek se joue de 2 à 4 joueurs. Il fait partie de ces jeux de cartes "format moyen" (à la Jaipur, Les Cités perdues, Cœur de dragon...) que l'on se surprend à vouloir jouer encore et encore, parce qu'ils sont fluides, malins, astucieux... Le genre de jeu que je qualifie toujours de "à jouer le soir au coin du feu". Ajoutez à cela des jolis graphismes et un talent incomparable de Gameworks à proposer des boîtes super pratiques à ranger dans un thermoformage solide et joliment sculpté selon le thème du jeu: c'est ce que j'appelle un travail parfait. Bon, alors, et le jeu? Dans Sobek, vous collectionnez des ressources et des personnages influents, vous revendez les ressources par lots pour gagner des points de victoire, et utilisez le pouvoir des personnages influents pour faciliter vos objectifs ou taquiner vos adversaires. La grande originalité du jeu, c'est que les cartes de ressources ou de personnages doivent se prendre dans un ordre imposé... sauf si vous choisissez la voie de la corruption. Grâce à la corruption, vous pouvez virer les cartes qui ne vous intéressent pas pour prendre celles que vous souhaitez. Le hic, c'est que les cartes virées augmentent votre corruption, et que le joueur le plus corrompu en fin de manche sera sévèrement puni. Water Lily (jeu de plateau, tactique et bluff, familial)Water Lily est une nouvelle incursion de Gameworks dans le jeu pour enfants (après Kimaloé). Mais attention, malgré sa présentation légère faite pour séduire les enfants, Water Lily doit se voir comme un jeu familial, c'est-à-dire qui peut se jouer avec des adultes, et même exclusivement entre adultes. Parce que malgré sa règle de jeu élémentaire, Water Lily contient une bonne dose de bluff et de choix tactiques intéressants pour tous les publics. Le principe, c'est que des piles de jetons "grenouille" sont placées sur une ligne de départ, d'un côté de la mare aux nénuphars. Les grenouilles vont traverser la mare puis plonger dans l'eau, à l'intérieur du plateau, là où il n'est plus possible de les voir. La plongée dans l'eau se fait dans 5 couloirs glissant. Les 4 premières grenouilles dans un couloir marqueront des points, de 1 à 4 respectivement, mais les grenouilles suivantes ne marqueront rien! Premier truc: il faudra faire preuve de mémoire pour se rappeler le niveau des couloirs de plongée. Deuxième truc: il ne faut donc pas nécessairement arriver le premier, mais il ne faut pas non plus arriver trop tard. Troisième truc: les grenouilles ne voyagent pas librement: seule la grenouille au sommet d'une pile peut se déplacer, d'un nombre de case au plus égal à la taille de la pile. Quatrième et dernier truc: chaque joueur a une couleur de grenouille secrète, d'où le bluff par rapport aux motivations des déplacements de chaque joueur! C'est tout simple mais il fallait y penser. Et comme toujours, la présentation est parfaite, point de vue graphisme et matériel.
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