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Bunny Kingdom

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Bunny Kingdom (couverture)

Sous ses airs de jeu gentillet de lapins se cache un jeu de stratégie familial. Déployez vos troupes de lapins à la conquête d'un Nouveau Monde pour le compte du Roi Lapinot. Prenez le contrôle de vastes territoires, construisez des cités et exploitez les ressources pour faire prospérer vos fiefs et récolter les fameuses Carottes d'Or (qui font office de points de victoire).

Un jeu de Richard Garfield,
illustré par Paul Mafayon,
édité par Iello (2017)

Spiel der Spiele
Jeu entre amis (2018)
Prix:45.00 €
Disponibilité:Actuellement indisponible
Cote cœur de NIM:
Cote cœur joueurs:
(2 avis)
Joueurs:2 - 4
Âge:à partir de 12 ans
Durée:Moyen (<60 min)
Public:un ado (12-16 ans)
un adulte (16 ans et +)
 
Type:Jeu de draft, placement et développement
Thèmes:Animaux
Animaux champêtres
Développement
Lapins
Urbanisme / Construction
 
Complexité:    
Réflexion:   concentré
Stratégie:    
Interactivité:   interactif
Convivialité: calme  
Contrôle:    
Thème:    
Graphisme:   joli graphisme
Matériel:   excellent matériel
 
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Autres sélections:Jeux de société - pour joueurs passionnés
Jeux de société - pour un ado (12-16 ans)
Jeux de société - pour un adulte (16 ans et +)
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Jeux de société - de stratégie

Galerie photo

Bunny Kingdom
Le matériel de jeu donne une superbe esthétique au jeu.

L'avis de NIM

Qui aurait pu croire que Richard Garfield, auteur du plus célèbre jeu de cartes à collectionner (Magic), et auteur du plus drôlement monstrueux jeu de baston (King of Tokyo), créerait un jour un jeu sur thème de... lapins!? Pas moi!

Bon, admettons-le, Bunny Kingdom est bien un jeu de lapins, mais de lapins à l'esprit conquérant! Car le grand Roi Lapinot leur a confié la mission d'explorer, exploiter et développer son royaume.

L'éditeur Iello, quant à lui, n'en est pas à son coup d'essai en ce qui concerne les thèmes désarçonnants. Bunny Kingdom m'a rappelé Happy Pigs, un jeu de gestion sur thème d'élevage de cochons. Derrière le thème à l'allure rigolote, se cachait un vrai jeu de réflexion tactique. C'est exactement pareil pour Bunny Kingdom.

Ne vous fiez pas aux petits lapins! Le thème lapin, c'est la carotte pour éveiller votre curiosité. Une fois plongé dans le jeu, vous découvrirez qu'il s'agit d'un jeu très malin. Malin mais accessible: il faut aimer réfléchir en jouant, mais le jeu n'est pas compliqué. Vous pourrez y jouer entre adultes ou avec des ados amateurs d'un peu de gamberge.

Le principe du jeu - Vous allez donc déployer vos lapins sur le plateau de jeu pour occuper des territoires (qui sont des cases sur un carré de 10x10 cases).

Vous vous arrangerez pour occuper des territoires connectés l'un à l'autre pour former des fiefs. Dans chaque fief, vous chercherez à développer sa puissance et sa richesse.

La puissance d'un fief dépend des cités que vous allez conquérir (certaines cités neutres se trouvent sur le plateau dès le début de la partie), ou que vous allez construire au cours de la partie. Les cités, ce sont les bâtiments en 3D que vous apercevez sur le plateau.

La richesse d'un fief dépend des ressources différentes que vous y produisez.

Pour calculer la valeur d'un fief, il suffit de multiplier sa puissance par sa richesse. Ca calcul, vous le ferez à la fin de chacune des 4 manches qui composent la partie.

Toutes les manches fonctionnent de la même manière:

Dans un premier temps, chaque joueur reçoit un deck de 10 ou 12 cartes d'action (selon le nombre de joueurs).

Ensuite, le jeu se déroule en simultané, à la façon d'un draft, une mécanique de jeu que les amateurs de Magic ou de 7 Wonders connaissent très bien. Chaque joueur choisit 2 cartes dans son deck, les pose devant lui, et passe le reste à son voisin. Les joueurs révèlent ensuite les cartes choisies. Chacun prend alors le nouveau deck de cartes qu'il a reçu, en choisit de nouveau 2 et passe le reste à son voisin, et ainsi de suite...

Parmi ces cartes, il y a:

  • Des cartes de développement: il y en a 100, une par case du plateau. Quand vous dévoilez une carte de développement, vous posez un lapin sur le plateau pour vous approprier du territoire.
  • Des cartes de construction de cités. Les cités augmentent la puissance de vos fiefs. Vous prenez une cité et la réservez pour après le draft.
  • Des cartes de construction de production d'une ressource. Les ressources augmentent la richesse de vos fiefs. Vous prenez le jeton de ressource et le réservez pour après le draft.
  • Des cartes de construction de campements. Les campements permettent d'agrandir un fief. On les utilise généralement pour s'approprier d'une ressource, ou pour connecter 2 fiefs entre eux et ainsi augmenter leur valeur. Comme pour les autres constructions, vous prenez le jeton de campement et le réservez pour après le draft.
  • Des parchemins. Chaque parchemin est un objectif de construction secret qui vous rapportera des points supplémentaires en fin de partie.

Après le draft, on passe à la phase de construction. Les joueurs posent sur le plateau les constructions qu'ils ont accumulées pendant le draft.

Après la construction, la manche se termine avec le décompte des fiefs en place. Les fiefs du début de partie vont donc rapporter à chaque manche. Bien entendu, vous essayerez de les agrandir, et de les fusionner, pour gagner de plus en plus de points de victoire (pardon, de carottes d'or) au cours de la partie.

A la fin de la quatrième manche, les joueurs révèlent leurs parchemins et gagnent les points de victoire de leurs objectifs secrets. Et le joueur qui en a le plus a gagné!

L'avis de NIM - Excellent! Nous avons été charmés par ce jeu.

Pour son côté visuel: les figurines colorées de petits lapins et les cités en 3D donnent un bel effet sur le plateau qui est lui-même très riche. Le thème des lapins, bien que décalé, donne une touche souriante et agréable au jeu. Il y a aussi une logique à avoir mis des lapins plutôt que des figurines de colons ou de chevaliers, c'est que nous sommes dans un jeu de développement "doux". Il n'y a pas de confrontation entre les fiefs.

Pour le plaisir et la satisfaction de voir se développer le jeu. Le plateau est de plus en plus occupé, les fiefs s'agrandissent, les cités se construisent, les exploitations de ressources se développent. Il n'y a dans ce jeu que de la construction, aucune confrontation ni destruction.

Pour le plaisir de jouer à une mécanique tactique centrée sur le draft. Nous sommes dans un "7 Wonders like". Dans 7 Wonders, on développe une civilisation à l'aide des cartes du draft elles-mêmes. Dans Bunny Kingdom, les cartes sont des actions qui servent à développer votre civilisation sur un plateau commun. Dans 7 Wonders, l'interaction est commerciale et militaire avec vos voisins directs. Dans Bunny Kingdom, l'interaction est dans l'occupation de l'espace sur le plateau commun. 7 Wonders like ne veut pas pour autant dire doublon. Le développement spatial de Bunny Kingdom est très différent des combinaisons de cartes de 7 Wonders.

Ce parallèle avec 7 Wonders me permet d'embrayer sur le point le plus important: le plaisir tactique du jeu. J'adore cette mécanique de draft car elle crée naturellement la frustration nécessaire au plaisir du jeu. Une double frustration, même. Car pour choisir 2 cartes parmi 10, il faut forcément choisir certains développements et renoncer à d'autres, mais il faut aussi accepter d'offrir le reste des cartes à votre voisin. Allez-vous plutôt l'empêcher de conquérir un nouveau territoire? Ou de construire une cité? Ou d'exploiter une ressource? Ou de prendre un nouvel objectif secret? A vous de peser le pour et le contre de vos décisions...

A noter que le jeu se joue aussi très bien à 2 joueurs, avec une variante adaptée pour le choix des cartes lors du draft.

Tout ça fait de Bunny Kingdom un jeu à la fois beau et malin qui rejoint la liste de mes coups de cœur.

Les raisons d'aimer

  • Un très beau matériel et de belles illustrations
  • Un thème décalé qui commence par surprendre, mais finalement s'avère tout à fait bienvenu
  • Une mécanique de draft (à la façon de Magic ou 7 Wonders) efficace
  • Un développement progressif sur le plateau très jouissif
  • Une règle qui ne s'encombre pas de points de détail complexes: on rentre vite dedans

On pourra reprocher

  • Si la règle est simple, le décompte des points demande de la concentration. C'est ce qui fait que le jeu est difficilement accessible aux jeunes ados. C'est aussi ce qui rend le début des 2 dernières manches relativement calculatoires. Le jeu est donc à réserver à ceux qui aiment réfléchir, voire calculer la situation optimale lorsqu'il faut choisir les cartes d'action.

L'avis des joueurs

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rolft TOP 10 CONTRIBUTEURS

160 avis - 160 notes - 2ème contributeur
posté le 13/03/2018

Jusque-là tout allait bien

BK est un jeu de placement qui permet de marquer des points sur un principe similaire à Kingdomino (nombre de tours x nombre de ressources). Pour le fonctionnement par contre, pas de domino mais un draft.

Tout cela fonctionne plutôt bien, la chance s’invite bien à la table mais comme il y a beaucoup de moyens de marquer des points de victoire et que l’on peut aussi bien embêter ses camarades de jeu (l’avantage de mettre ses pions sur un plateau commun qui a tendance à disparaitre ces derniers temps, puisque l’on est de plus en plus souvent dans l’esprit collecte pour soi-même), ce n’est pas rédhibitoire.

Jusque-là tout va bien, jusqu’au décompte final. De mémoire de joueurs, je n’avais jamais connu ça. Ça compte sévère et il faut également rajouter les cartes parchemins. Cela nuit clairement au plaisir de jeu mais avec l’habitude, on doit s’y faire.

Pour l’anecdote, comble de malchance, à mon unique partie, j’ai eu une carte parchemin qui me permettait d’appliquer une carte parchemin du joueur à ma gauche. J’ai donc du parcourir sa dizaine de cartes pour voir laquelle était la plus intéressante pour moi. Mais ce n’est pas tout, dans ses cartes, se trouvait celle qui permettait de copier une carte du voisin de droite. Donc si je l’appliquais à moi-même, je pouvais maintenant vérifier toutes les cartes parchemins du voisin de droite. N’étant plus dans la course pour la victoire finale, j’ai abandonné.

Nombre de parties: une partie jouée (1)

flyingmat TOP 10 CONTRIBUTEURS

33 avis - 66 notes - 5ème contributeur
posté le 03/08/2019

Reportage photo

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