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Fourberies

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Fourberies (couverture)

Oyez! Oyez! Pour le prochain festival théâtral, les plus illustres acteurs du Royaume devront présenter au Roi Léonus XIV un spectacle ÉPOUSTOUFLANT! En tant qu'organisateur de spectacle, vous devrez recruter les bons acteurs pour combler les attentes du puissant Roi à l’humeur changeante. Les comédiens déclenchent des cascades de rires. Les tragédiens donnent vie aux passions humaines, arrachent cris et larmes au public. Or, il est de notoriété publique qu’un roi satisfait est un roi généreux!

Un jeu de Bruno Cathala, Christian Martinez,
illustré par Jérémie Fleury,
édité par Bombyx (2016)

Prix:40.00 €
Disponibilité:Actuellement indisponible
Cote cœur de NIM:
Cote cœur joueurs:
(3 avis)
Joueurs:2 - 5
Âge:à partir de 10 ans
Durée:Moyen (<60 min)
Public:un ado (12-16 ans)
un adulte (16 ans et +)
 
Type:Jeu de placement et de développement
Thèmes:Animaux
Théâtre
 
Complexité:    
Réflexion:    
Stratégie:   stratégique
Interactivité:   interactif
Convivialité:    
Contrôle:    
Thème:    
Graphisme:    
Matériel:   bon matériel
 
Top Jeux de société pour un ado (12-16 ans)
Top Jeux de société pour un adulte (16 ans et +)
Top Jeux de société de stratégie
 
Autres sélections:Jeux de société - pour jouer en famille
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Galerie photo


Un splendide matériel de jeu!

L'avis de NIM

Fourberies est de Bruno Cathala et Christian Martinez paru début 2016 chez l'éditeur Bombyx (que l'on connaît plus pour les petites boîtes de jeu en métal, en particulier la collection Timeline - classique).

Si vous me connaissez un peu, vous devez savoir qu'un jeu de Bruno Cathala provoque nécessairement ma vive curiosité, voire un enthousiasme précoce :-)

Le principe du jeu - Chaque joueur est responsable d'une compagnie théâtrale, et se retrouve en compétition pour préparer un spectacle qui enchantera le roi. Le hic, c'est que le roi est d'humeur changeante: il lui arrive d'être d'humeur joyeuse et de vouloir assister à une comédie, mais parfois il est plus sérieux, ou plus profond, et souhaite noyer ses pensées dans une tragédie. Avec un peu de finesse, vous pourrez lui envoyer quelques compagnons pour orienter son humeur en fonction de la troupe que vous mettez en place. Mais malheureusement, vous n'êtes pas le seul à vouloir corrompre ses sentiments...

Malgré cette humeur changeante, vous avez un spectacle à préparer et une troupe à recruter. Pour cela, vous allez programmer des déplacements dans différentes villes pour recruter des comédiens... ou des tragédiens... à vous de décider.

Vous pourrez aussi recruter des saltimbanques qui s'adaptent à toutes les situations et peuvent vous rendre de précieux services quand vous en avez besoin.

Vous pourrez également organiser des spectacles intermédiaires pour gagner un peu d'argent toujours bien utile.

Et enfin vous pourrez aussi prendre part à des intrigues secrètes pour gagner quelque argent supplémentaire en fin de saison.

Le jeu se déroule en deux saisons, avec une représentation royale à la fin de chaque saison. A la fin de la saison, vous gagnez de l'argent de la façon suivante:

  • 1 sou par acteur correspondant à l'humeur du roi. Par exemple un point par comédien si l'humeur du roi est à la comédie.
  • un bonus de 3 sous (en 1ère saison) ou 5 sous (en 2ème saison) si votre spectacle est en ligne avec l'humeur du roi. Par exemple, si l'humeur du roi est à la comédie, vous additionez les points de vos comédiens et retranchez les points de vos tragédiens. Si le résultat est positif, vous gagnez le bonus.
  • un doublement de bonus pour le joueur qui a le meilleur spectacle en ligne avec l'humeur du roi. Dans l'exemple précédent, le joueur dont le "score" de spectacle est le plus grand gagne le bonus supplémentaire.
  • si le joueur a reçu une ou plusieurs cartes d'intrigues au cours de la saison, il peut en choisir une et gagner les sous correspondants.

En fin de partie, le joueur le plus riche l'emporte.

Le tour de jeu est d'une grande simplicité. Au centre de la table, un plateau allongé représente 8 villes. Dans chaque ville, on trouve une ou plusieurs cartes disponibles, représentant des comédiens ou tragédiens (pour créer votre spectacle), saltimbanques (pour réaliser des actions spéciales) et spectacles de rues (pour gagner immédiatement un peu d'argent).

Au début de chaque tour, chaque joueur programme secrètement la ville qu'il souhaite visiter. Tous les joueurs révèlent ensemble leur programmation.

Ville par ville, on résoud la programmation:

  • Si un seul joueur choisit une ville, alors il a la chance de pouvoir recruter toutes les cartes présentes sur place. Le joueur peut soit les garder toutes, soit envoyer un comédien ou un tragédien auprès du roi pour influencer son humeur. Bien entendu, si vous envoyez des comédiens pour égayer le roi, il faut malgré tout en garder pour lui faire la représentation qu'il attend!
  • Si plusieurs joueurs choisissent une ville, alors ils ne gagnent aucune des cartes présentes mais reçoivent en contrepartie une carte d'intrigue secrète qui pourra raporter des points en fin de saison si le joueur parvient à la réaliser. Les acteurs présents sur la ville, déçus, vont rendre visite au roi qui change alors d'humeur.
  • Si aucun joueur ne choisit une ville, alors les cartes présentes restent. Et la ville accumulera une carte supplémentaire au prochain tour. Ainsi, de tour en tour, certaines villes accumulent-elles de plus en plus de cartes et deviennent de plus en plus atractives.

Lorsque toutes les actions sont réalisées, les joueurs ajoutent une carte dans chaque ville et démarrent une nouvelle programmation dans une ville différente des précédentes, car un joueur ne peut envoyer qu'une seule caravelle par ville, tant qu'il n'a pas l'opportunité de rapatrier toutes ses caravelles. Voilà qui resserre les possibilités au fur et à mesure de la saison et qui précise les stratégies de chacun!

Point de vue réalisation - Le travail graphique et le matériel de jeu sont superbes: c'est un régal que d'y jouer!

Point de vue thème... et bien il y a deux aspects: le thème théâtral et le thème animalier...

J'avoue que j'étais initialement mitigé pour le thème théâtral, mais finalement je suis emballé. Le thème (et le titre d'ailleurs) est en parfaite harmonie avec l'ambiance générale du jeu et sa mécanique. Il est traîté de façon plutôt légère, quasi humoristique, ce qui colle bien avec la volonté de proposer un jeu riche en rebondissements avec la programmation secrète des déplacements et l'humeur changeante du roi. Evidemment, il faut accepter la frustration de certains retournements de situation de dernière minute, mais avec la pratique on comprend que l'humeur du roi est loin d'être aussi chaotique qu'elle paraît au premier abord. Terminer une saison avec une giga comédie quand le roi est d'humeur tragédienne est une bien piètre gestion du recrutement de vos acteurs. Bref, sur le thème théâtral, je suis donc emballé.

Pour le thème animalier, là, j'avoue que je coince encore. Pour moi, la couverture ressemble plus à une affiche de Disney qu'à celle d'un jeu de stratégie. Je le dis d'autant plus affirmativement que j'assiste à des blocages de certains joueurs qui sont pourtant dans le coeur de la cible de ce style de jeu de stratégie. Personnellement, j'aurais volontiers imaginé un thème théâtral "humain", d'inspiration satirique/fourbe pour lui préserver un style léger qui ne soit pas enfantin. Ceci dit, d'autres joueurs m'ont dit apprécier l'originalité de l'approche, je vous laisse donc vous faire votre propre opinion sur la question.

Point de vue mécanique, nous avons affaire à un assemblage de mécanismes relativement classiques, mais comme pour la cuisine, une bonne recette se distingue surtout par le mariage original et pertinent de ses ingrédients. C'est exactement le cas de $Fourberie, la sauce prend magnifiquement bien et je prends beaucoup de plaisir à y jouer (malgré le thème animalier mais j'avais promis de ne plus en parler...).

Point de vue plaisir du jeu, je me suis régalé dès ma première partie de découverte à Cannes en compagnie de l'auteur, et je continue à me régaler en y jouant à la maison. J'aime beaucoup la nécessité de chercher un rythme à contretemps des adversaires pour maximiser les cartes récoltées, la possibilité de profiter des influences des autres joueurs sur le roi pour développer son propre spectacle sans gaspiller de cartes pour l'influencer moi-même, la possibilité de développer une stratégie autour des saltimbanques que l'on parvient à recruter, la recherche du bon timing pour récupérer ses caravelles et s'ouvrir de nouveaux choix... etc...

Au final, un jeu très riche et original, malin sans être complexe, et magnifiquement réalisé.

Les raisons d'aimer

  • Une superbe réalisation point de vue matériel, en particulier le théâtre au décor mobile selon l'humeur du roi et les figurines en 3D.
  • Des graphismes très bien réalisés (malgré le choix du thème...)
  • Une mécanique très intuitive et fluide. Il faut certes quelques minutes d'explication pour le tour de jeu mais on se sent très rapidement à l'aise après quelques tours de jeu. On peut donc qualifier le jeu de "familial+", jouable en adultes, mais aussi en compagnie de grands enfants amateurs de stratégie.
  • La programmation en simultané qui oblige à créer son propre rythme de jeu qui ne rentre pas en collision permanente avec ses adversaires: ça montre que l'interaction est largement plus présente qu'il n'y paraît au premier abord.
  • Le besoin de porter une attention permanente à l'humeur du roi pour s'assurer qu'elle ne vire pas dans une direction non souhaitée.
  • ... et du coup tous les rebondissements qui accompagnent les programmations et variations d'humeur, qui font couiner mais offrent de grands souvenirs de parties.

On pourra reprocher

  • Le thème animalier un peu trop Disney / enfantin qui coince parfois...

L'avis des joueurs

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rolft TOP 10 CONTRIBUTEURS

160 avis - 160 notes - 2ème contributeur
posté le 23/07/2018

Tout est dans le titre

Cathala recycle la mécanique de base de Manchots Banjos et consorts (à savoir qu’il faut se défausser d’une carte d’une couleur pour influencer sa valeur potentielle) pour en faire un vrai grand jeu de stratégie.

Fourberies a connu un malentendu a sa sortie puisqu’il suivait Abyss du même auteur et éditeur alors qu’il ne visait pas nécessairement le même public.

J’ai adoré mes deux parties de Fourberies et ai hâte d’en refaire une. Si la mécanique de départ me plait déjà énormément, les petits points de règles supplémentaires ainsi que les pouvoirs des cartes saltimbanques et demandes secrètes permettent une belle vue stratégique. Le fait qu’il n’y a pas 36 manières de marquer des points de victoire comme à Bunny Kingdom par exemple au look similaire est également un gros plus.

Mais ce que j’apprécie particulièrement à Fourberies, c’est qu’il s’agit d’un vrai jeu de société où les actions des différents joueurs qui vont influencer l’humeur du roi auront des conséquences pour tous les joueurs. On ne maîtrise pas tout mais il y a vraiment moyen de tirer son épingle du jeu avec les cartes à pouvoir et en lisant le jeu de ses adversaires. Vous pouvez donc gagner une partie avec une carte demande secrète à 12 points plus importante que les points distribués au meilleur spectacle (10 points).

Vous l’aurez compris, à l’image d’un Viking On Board, c’est un style de jeu avec beaucoup d’interaction qui requiert ma préférence actuellement.

Nombre de parties: quelques parties jouées (2-5)

BASTIEN94

5 avis - 27 notes - 39ème contributeur
posté le 26/04/2017

Ludodav

0 avis - 40 notes - 47ème contributeur
posté le 01/03/2017

Reportage photo

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