Panier 0 article

Oriflamme

Galerie photo | Avis de NIM | Avis des joueurs | Reportage photo | Autres jeux à voir | Commentaires

Oriflamme (couverture)

Le roi est mort sans laisser de descendants. Dans tout le royaume, les familles les plus influentes tentent de s'emparer du pouvoir par la conspiration, la ruse et le sang! Vous incarnez le chef d'une de ces familles. Jouez vos cartes face cachée pour préparer votre plan machiavélique, protégez vos intérêts ou mettez en place une cascade d'actions, révélez vos machinations au bon moment et accumulez assez d'influence pour accéder au trône!

Un jeu de Adrien Hesling, Axel Hesling,
illustré par Tomasz Jedruszek,
édité par Studio H (2019)

As d'Or Jeu de l'Année
Jeu de l'année (2020)
Prix:17.50 €
Disponibilité:Actuellement indisponible
Cote cœur de NIM:
Cote cœur joueurs:
(4 avis)
Joueurs:3 - 5
Âge:à partir de 10 ans
Durée:Court (<30 min)
Public:un jeune ado (8-12 ans)
un ado (12-16 ans)
un adulte (16 ans et +)
 
Type:
Thèmes:Intrigue
 
Complexité:    
Réflexion:    
Stratégie:    
Interactivité:   interactif
Convivialité:    
Contrôle:    
Thème:    
Graphisme:   admirable graphisme
Matériel:   bon matériel
 
Top Jeux de société pour jouer en famille
Top Jeux de société pour joueurs passionnés
Top Jeux de société pour un ado (12-16 ans)
Top Jeux de société pour un adulte (16 ans et +)
Top Jeux de société petits et rapides
Jeu à glisser en poche/sac/valise
 
Autres sélections:Jeux de société - pour un jeune ado (8-12 ans)
Jeux de société - de stratégie

Galerie photo

Oriflamme

L'avis de NIM

Oriflamme est le premier jeu de société proposé par le Studio H. Un petit nouveau parmi les éditeurs? Presque, mais pas tout à fait en fait. Car celui qui est aux commandes de Studio H, c'est Hicham Ayoub Bedran. Et Hicham, c'est un peu le papa de Matagot, à qui on doit l'édition de magnifiques jeux comme Cyclades, Corto, River Dragons, Takenoko, Dice Town, Northwest Passage...

Et pour que tout soit nouveau dans cette histoire, Oriflamme est aussi le premier jeu de société imaginé par Adrien et Axel Hesling, qui sont donc maintenant officiellement auteurs de jeu (au singulier, pour l'instant!).

Et pour des "petits nouveaux", on peut parler d'une entrée en fanfare, parce que leur jeu est d'office un coup de cœur. Je vous explique pourquoi.

Oriflamme se présente dans une petite boîte de jeu qui s'ouvre comme un coffret. Un coffret un peu bizarre qui ne s'ouvre pas de côté, mais vers le bas. Si vous ne faites pas attention, je vous laisse imaginer la scène: "hé, les amis, regardez le nouveau jeu que j'ai apporté!" et badaboum!, pendant que vous exhibez le jeu, tout son contenu s'étale par terre! Cette petite histoire sent le vécu... donc, un petit conseil, tenez-le du bon côté!

Question thème, Oriflamme est un jeu d'intrigue et de coups tordus entre plusieurs familles qui cherchent à prendre le pouvoir. Un petit air historique de Renaissance italienne, et aussi un petit air ludique qui me rappelle aussi les bons moments que j'ai passés à jouer des dizaines de parties de Citadelles il y a presque 20 ans.

Le principe du jeu - A chaque tour de jeu, vous pourrez incarner un personnage différent pour en appliquer le pouvoir. Les personnages qui survivent au tour de jeu (ce qui n'est pas évident avec tous ces soldats, archers et empoisonneuses qui rôdent) reviendront en scène au tour suivant, voire pendant plusieurs tours s'ils sont bien défendus. Leurs actions permettent de gagner des points d'influence, et éventuellement d'interagir avec les autres personnages de la cité (généralement pas positivement, car nous sommes dans un jeu d'intrigue).

Point de vue ludique, Oriflamme est un jeu que l'on qualifie de jeu de "double guessing". L'idée, c'est de parvenir à anticiper ("guessing") les choix de personnages de vos adversaires pour réagir de façon appropriée. Ce que l'on appelle le "double guessing", c'est que ce jeu d'anticipation se fait dans les deux sens et génère des raisonnements à tiroir: "je pense qu'il va jouer cette carte, mais il sait que je pense qu'il va jouer cette carte, et du coup il jouera plutôt celle-là etc."... c'est du "je pense qu'il pense que je pense qu'il...". C'est tout à fait dans l'esprit du thème et, vu que les personnages "actifs" sont de plus en plus nombreux au cours de la partie, le jeu est de plus en plus riche en rebondissements.

Et pourtant, Oriflamme est un jeu rapide. 6 tours de jeu. Ca fait 6 personnages posés par chaque joueur. En 10-15 minutes, une partie est pliée. Et c'est une bonne chose parce que l'idée est de les enchaîner et, comme au poker, apprendre progressivement à "lire" la main et les intentions de vos adversaires, de découvrir et d'affiner vos stratégies.

Le tour de jeu en quelques mots - La règle s'explique en 2 minutes. Chaque joueur choisit sa couleur et prend les 10 cartes de sa famille. Les 10 cartes / personnages sont les mêmes pour tout le monde. Chacun mélange ses cartes en en écarte 3 au hasard. Vous avez donc 7 cartes en main (et chaque joueur n'a potentiellement pas les mêmes 7 personnages en main), et vous en jouerez 6 au cours des 6 tours de jeu.

Au centre de la table, une pièce en forme de lance indique le sens de "lecture" des personnages. Le premier joueur de la partie choisit un personnage dans sa main et le pose face cachée sous la lance. Le joueur suivant choisit également un personnage et le pose face cachée avant ou après le premier personnage. Les joueurs suivants font la même chose, chaque fois avant ou après la série de cartes. A partir du deuxième tour, une possibilité supplémentaire apparaît: vous pouvez aussi poser votre carte personnage sur un de vos personnages présent dans la ligne. C'est une stratégie que les "débutants" oublient généralement, mais qui s'avère puissante pour protéger un personnage ou permettre de le faire agir sur un lieu précis.

Ensuite, la réalisation des actions des personnages ne se fait plus dans le sens du tour de table, mais dans l'ordre de lecture des cartes sous la lance.

Carte par carte, on demande au joueur propriétaire de la carte de choisir entre deux possibilités:

  • Soit il ne dévoile pas son personnage (et ne réalise donc pas son action), et il ajoute un point d'influence sur la carte. Le joueur peut prendre cette même décision plusieurs tours d'affilée, et ainsi accumuler des points d'influence sur son personnage. Mais, bien évidemment, c'est à chaque tour un peu plus dangereux, car les points d'influence ne sont réellement gagnés que quand le joueur décide de révéler et d'activer son personnage, mais il pourrait bien se faire éliminer avant ça!
  • Soit il dévoile son personnage, gagne les éventuels points d'influence qu'il avait accumulés, et réalise l'action du personnage. L'action consiste généralement à gagner des points d'influence, ou à les voler, ou à éliminer un autre personnage, ou copier un rôle etc.

Ce qui rend le jeu de plus en plus excitant au cours de la partie, c'est que si un personnage survit à un tour de jeu, alors il restera présent pour le prochain, et il pourra donc réaliser son action plusieurs fois tant qu'il restera en vie, que ce soit en gain d'influence, en vol, en élimination etc. La ligne de personnages a donc tendance à s'allonger (plus ou moins vite d'une partie à l'autre, selon les choix des joueurs et les personnages disponibles), et les effets se multiplier au cours de la partie. Ça crée de réelles sources à points d'influence, et donc des joueurs qui prennent l'ascendant, et donc des convoitises, totalement dans l'esprit thématique du jeu.

Au bout des 6 tours de jeu, le joueur qui a accumulé le plus de points d'influence gagne la partie.

L'avis de NIM - Je vous l'ai dit dans le reportage du salon d'Essen 2019, Oriflamme était mon coup de cœur du salon. D'abord parce que j'aime les jeux très interactifs et, avec Oriflamme, on est largement servis. J'aime aussi les jeux "à moteur", qui montent en puissance au cours de la partie, et on retrouve un peu de ceci dans Oriflamme avec la ligne de personnages qui grandit et les effets qui se multiplient. Et enfin, il y a un côté affectif de retrouver autant de plaisir que ce que j'ai eu à jouer des dizaines de parties de Citadelles il y a près de 20 ans.

Esthétiquement, la boîte de jeu n'est pas terrible, beaucoup trop sombre et peu lisible. C'est bien dommage parce que ça risque de pénaliser la vente dans les boutiques qui ne le conseillent pas spontanément. Mais c'est un problème qui peut se corriger facilement de la part de l'éditeur. Par contre, j'aime beaucoup le style des cartes de personnages, et c'est finalement ce qui compte.

Les raisons d'aimer

  • Explication en 2 minutes, et des parties courtes que l'on enchaîne facilement pour apprendre à cerner le comportement de vos adversaires à la façon du poker.
  • Énormément d'interaction pour ceux qui aiment
  • Énormément d'action et de rebondissements: c'est un jeu de "double guessing" qui est donc taillé pour réserver des surprises à chaque tour de jeu
  • De la variété grâce au fait que l'on ne joue pas toujours la même main de personnages d'une partie à l'autre.
  • Beaucoup d'expérience ludique pour un prix très modéré.

On pourra reprocher

  • Une boîte un peu trop sombre, et un coffret qui s'ouvre d'un côté inattendu.
  • Riche en rebondissements veut donc aussi dire un peu chaotique: les stratèges risquent d'avoir des frissons d'effroi (comme si on jouait au poker).

L'avis des joueurs

Connectez-vous pour poster un avis

Vik TOP 10 CONTRIBUTEURS

79 avis - 87 notes - 1er contributeur
posté le 13/03/2020

Petit retour de flamme

Oriflamme commence mal. Quand on découvre la boîte de jeu, ça ne fait pas trop envie. Ne jugeons pas un livre à sa couverture, et voyons ce qu'il y a dedans. Des cartes et des jetons, rien que de très classique. Bon, allez, fais-moi rêver. Les cartes sont bien illustrées, mais on se perd un peu dans les codes couleur, entre la couleur de la bannière et la couleur de fond de la carte, c'est un pli à prendre. Un pli... pour un jeu de cartes... vous l'avez? Bref. Le jeu est assez intuitif, les effets des cartes sont inscrits sur l'aide de jeu, il suffit de poser des cartes faces cachées dans une file d'attente et de savoir bien conjuguer les effets si on doit les découvrir. Sinon, il faut capitaliser sur les cartes pour ramasser des points de victoire (ou d'influence, on s'en fout c'est pareil, celui qui en a le plus gagne). Le jeu s'explique donc rapidement et la mise en place l'est tout autant.

Nous jouons donc chacun une famille qui désire prendre la place du défunt Roi. Coups bas en perspective me direz-vous et vous aurez raison. Là où c'est assez intelligent et où l'on peut voir derrière une certaine rejouabilité, c'est que parmi les 10 cartes que vous avez dans votre deck, seules 7 seront sélectionnées, au hasard, et seules 6 seront jouées, donc 6 tours de jeu. Rapide. A vous donc de bien jouer votre main. Il y a d'abord une première phase de pose où chaque joueur pose une carte, puis une phase de mise/résolution, qui permet de capitaliser ou de jouer les effets des cartes découvertes.

Outre l'aspect un minima stratégique, avec une part de bluff non négligeable, l'aspect chaotique prend peu à peu le pas sur la partie. En effet, il est souvent arrivé avec le soldat, qui peut supprimer une carte adjacente, que vous ayez le choix entre supprimer votre propre carte, ou supprimer la carte d'un adversaire qui a 4 jetons dessus? Embuscade ou complot? Là c'est vraiment du coup de bol. Et puis ce changeforme qui vous aviez posé se retrouve soudain dans la ligne de mire d'un archer. Pas de bol. Et cette carte Héritier que vous n'arrivez pas à poser car impossible de supprimer l'Héritier d'un autre joueur. Je dois dire qu'en relisant les règles, nous avons totalement négligé l'aspect de recouvrir une carte, qui apporte un plus stratégique non négligeable et peut faire des combos dévastateurs. Personnellement, je suis passé à côté du double-guessing, je ne l'ai même pas entrevu. Faire des suppositions avec 30% de cartes inconnues qui ne sont pas jouées me parait contre-productif. De plus, je n'ai pas vu de configuration où ça aurait pu être intéressant de le faire.

L'interaction est forte puisque bon nombre d'effets permettent soit de supprimer une carte d'un adversaire, soit de lui soutirer des points de victoire. Les fourberies s'enchaînent au grand plaisir de ceux qui les réussissent.

Il peut y avoir un effet Kingmaker dans le sens où si deux personnes sont au coude à coude, si vous avez le choix de supprimer une carte de l'un ou de l'autre ou de voler des points à l'un ou à l'autre, tout dépend de la configuration de la file dans le dernier tour.

Clairement, si vous êtes allergique au hasard, au chaos, si vous préférez tout contrôler, la coopération, ce jeu n'est pas pour vous. En revanche, si vous aimez le bluff, le "ça passe ou ça casse", les divers rebondissements qui pimentent la partie, allez-y sans problème. Au pire, si la stratégie a foiré, on s'en refait une, les parties sont courtes.

Nombre de parties: quelques parties jouées (2-5)

rolft TOP 10 CONTRIBUTEURS

160 avis - 160 notes - 2ème contributeur
posté le 08/03/2020

Rate sa cible

Je suis fan des jeux de bluff un peu fourbes comme Mascarade, Complots, Love Letter, de cape et d'épée, Shadows Hunter et j'en passe.

Pourtant Oriflamme n'a pas pris sur moi et mes compagnons de jeu.

Déjà la prise en main n'est pas si immédiate et je ne le proposerais pas en priorité à des néophytes qui recherchent un petit jeu (ce qu'il est censé être).

Ensuite le facteur chance est bien trop présent. Entre l'embuscade et le complot, autant jouer à pile ou face.

Enfin, si plusieurs joueurs veulent s'acharner sur un seul, celui-ci n'aura que ses yeux pour pleurer car à part l'embuscade, il n'aura pas de moyens de se défendre. Le système d'attaque est ainsi beaucoup plus mâture à Canardage par exemple (au look paradoxalement plus enfantin), car il se fait en deux temps (il faut d'abord placer une cible) et permettra souvent au défenseur de trouver une parade.

Pour les raison évoquées, Oriflamme risque de prendre la poussière chez moi, ses prédécesseurs n'ont aucun crainte à se faire.

Nombre de parties: quelques parties jouées (2-5)

Thornhill28 TOP 10 CONTRIBUTEURS

46 avis - 50 notes - 9ème contributeur
posté le 24/05/2020

Addictif

Jeu très sympathique facile à prendre en mains. De belles cartes, de belles illustrations contribuent au plaisir de ce jeu. La file de cartes qui défile m’a fait songer au méconnu Beasty Bar où les animaux veulent entrer en boite de nuit et où on applique leurs pouvoirs. Là c’est un peu le même principe, sauf que l’argent entre en jeu. On l’a tout de suite adopté à 3 joueurs. Jeu d’ambiance pas franchement stratégique mais bien agréable. De bons fous rires, bref on en redemande ! Cependant les parties ont un peu tendance à se répéter , dommage. Il manque une carte ou deux à ... complots / embuscade ... Dommage ! Mais bon jeu pour débuter une soirée entre amis , avec des jeux plus «  lourds ».

Nombre de parties: énormément de parties jouées (plus de 20)

1konu TOP 10 CONTRIBUTEURS

69 avis - 96 notes - 7ème contributeur
posté le 18/08/2021

Reportage photo

Consultez les 3 photos de reportage de "Oriflamme". CLIQUEZ ICI.

Autres jeux à voir